Mauvezin, capitale du Fézensaguet
Un territoire qui se situe entre la Lomagne et l’Armagnac. Celui-ci s’étend des portes de Fleurance et de Saint-Clar, jusqu’aux environs de l’Isle-Jourdain et d’Auch. Cette vicomté, au nom de Fredelon, échoit au troisième fils de Guillaume Garsie en 940. Auparavant, ce territoire était rattaché au comté de Fezensac, dont il sera dissocié en 920. Mauvezin en sera la ville principale.
Au XIIIe siècle, ses habitants bénéficièrent d’une charte de coutumes et de libertés, établie par Géraud V d’Armagnac. Celui-ci a été vicomte de Fézensaguet de 1200 à 1219.
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Domaine royal
Puis en 1470, lors de l’expédition punitive menée par Louis XI envers Jean V d’Armagnac. Récupèrera également le Fézensaguet en 1472, qui sera incorporé aux possessions royales.
Ensuite, au début du XVIe siècle, la vicomté est donnée à Charles IV de Valois, duc d’Alençon. La vicomté retrouve par la suite son autonomie. À la mort de celui-ci, son épouse Marguerite de Valois-Angoulême, hérite de certains de ses titres. Ils incluent entre autres, ceux rattachés au comte d’Armagnac ainsi que de la vicomté du Fézensaguet.
Mauvezin et la Réforme
Marguerite de Valois-Angoulême se remariera avec Henri II d’Albret, roi de Navarre. Sa fille, Jeanne d’Albret, sera la mère du futur Henri IV. Celle-ci gouverne une région gagnée par le protestantisme. En y ayant toute sa part, elle favorisera la Réforme. D’ailleurs Mauvezin à cette époque est surnommée «la petite Genève».
Henri de Navarre viendra régulièrement à Mauvezin. Cependant en 1576, ses troupes en chassent les catholiques. Puis durant les guerres de religion, la ville ne sera pas épargnée. Ainsi le couvent et l’église seront en partie détruis.
Retour du catholicisme
Au XVIIe siècle, ce sera Louis XIII qui rétablira la religion catholique dans la région. Ses troupes occuperont d’ailleurs plusieurs places fortes protestantes. En 1621, Mauvezin se plie à la volonté royale. Par la suite, le duc de Mayenne désarmera le château et abattra les murailles.
L’époque contemporaine
Puis en 1789, lors de la Révolution, la disette et la «Grande Peur» marquèrent fortement la ville.