Tarbes, au cœur du Piémont pyrénéen

      Tarbes, la capitale de la Bigorre et chef-lieu du département des Hautes-Pyrénées (65), est une ville imprégnée d’histoire avec un patrimoine intéressant. Au fil des siècles, celle-ci a connu des évolutions significatives, devenant une cité prospère et influente du Sud-Ouest. Découvrez l’histoire remarquable de cette ville d’Occitanie, depuis ses origines au récit légendaire jusqu’à son développement au Moyen Âge et son rôle durant les époques plus récentes.

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Tarbes, visite et histoire

Sommaire:

  • Les origines légendaires de Tarbes
  • Lieux et monuments emblématiques
  • Le patrimoine de Tarbes
  • L’Antiquité et le Haut Moyen Âge
  • La cité au Moyen-Âge
  • Le nom de Tarbes et l’époque moderne
  • Tarbes au XIXe siècle : Une prospérité durable
  • Les Guerres Mondiales et l’Après-guerre
  • Tarbes en quelques mots…

Les origines légendaires de Tarbes

      Selon la légende, Tarbes aurait été fondée par la reine d’Éthiopie, Tarbis. Après avoir été rejetée par l’homme qu’elle aimait, elle décida de quitter son pays et de fonder une nouvelle ville. Accompagnée de sa sœur Lorda, elle s’installa sur les bords de l’Adour, donnant naissance à Tarbes. Sa sœur, de son côté, fonda la ville de Lourdes sur les bords du Gave. Cette légende romantique ajoute une dimension mythique à l’histoire de Tarbes.

Lieux et monuments emblématiques

Plan de la ville de Tarbes
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Le patrimoine de Tarbes

      Tarbes est riche en patrimoine historique et architectural. La cathédrale, construite sur une ancienne basilique gallo-romaine au XIIe siècle, abrite notamment un splendide baldaquin et une petite chapelle où Bernadette Soubirous aurait été interrogée par Mgr Laurence. La préfecture, située dans l’ancien palais épiscopal datant de 1652, renferme des trésors tels que de magnifiques caves médiévales et une décoration intérieure datant de 1740. Le quartier Larrey, un lieu emblématique de la ville, est un témoignage du patrimoine militaire de Tarbes.

Enfin, le musée Massey, situé dans le superbe jardin éponyme, est un lieu incontournable pour découvrir l’histoire et l’art de la région. Ce musée abrite une collection variée d’œuvres d’art, de mobilier et d’objets anciens, offrant ainsi un aperçu de l’histoire et de la culture de ce terroir.

Musée Massey – Musée international des hussards

Musée Massey – AdobeStock

Jardin Massey

Photos tous droits réservés – AdobeStock

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L’Antiquité et le Haut Moyen Âge

      Bien que la légende soit charmante, les origines de Tarbes remontent en réalité à une peuplade aquitanique, les Bigorrais ou Bigerri. Le commerce du sel a joué un rôle clé dans le développement de la ville, qui s’est établie sur la route du piémont pyrénéen. La cité a prospéré à l’époque de la Gaule romanisée et a été nommée Civitas Tarba Ubi Castrum Bigorra pour la première fois au Ve siècle. Elle était une cité importante de la Novempopulanie, une région de l’Aquitaine antique.

La cité au Moyen-Âge

      Malgré les épidémies et les conflits, Tarbes a connu une croissance notable. De nouveaux noyaux urbains se sont développés, tels que le bourg de la Sède où l’évêque a fait reconstruire au IXe siècle l’ancienne cathédrale. Puis, à la fin du XIIe siècle, le comte de Bigorre s’est installé à Tarbes, dans un château-fort, entraînant avec lui la cour et la noblesse locale. À cette époque, la ville était composée de six bourgs fortifiés accolés d’est en ouest.

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Cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède

Cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède – AdobeStock
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Le nom de Tarbes et l’époque moderne

      Au XVIe siècle, les guerres de religion ont marqué durement la ville, mais elles ont été suivies d’un renouveau. Avec la reconstruction de l’évêché en 1652 et la fondation d’un troisième hôpital en 1690. Les terres étaient alors irriguées grâce à un système de canaux dérivés de l’Adour, permettant aux artisans de bénéficier de la force hydraulique pour leurs activités.

C’est au XVIIIe siècle que Tarbes a enfin connu un essor démographique et économique tant espéré. Les anciens remparts de la ville ont été abattus par les consuls, et le patrimoine religieux a été considérablement enrichi.

À la Révolution, les bourgs sont unifiés dans leur ensemble, donnant lieu au changement de nom de « Tarbe » en « Tarbes ». Grâce à l’opiniâtreté de Bertrand Barère, représentant local à la Constituante, Tarbes est devenue le chef-lieu du département de la Bigorre agrandie en 1790.

Tarbes au XIXe siècle : Une prospérité durable

      Le XIXe siècle a été une période de prospérité pour la capitale de la Bigorre, grâce à la réforme administrative qui a donné un nouvel élan à la ville. En effet, en 1806, Napoléon Ier y a établi un haras national, donnant naissance à la race anglo-arabe à partir du cheval tarbais. L’armée a fourni un débouché à l’élevage traditionnel du cheval, une pratique courante dans les campagnes environnantes. En 1825, Tarbes a acquis sa vocation définitive de ville de garnison avec l’installation de la caserne de cavalerie.

La liaison ferroviaire entre Paris et Tarbes, établie en 1859, a renforcé l’importance de la ville. Le général Verchère de Reffye a choisi d’installer un arsenal à Tarbes en 1871, loin des lignes de front, grâce à cette connexion ferroviaire. Tarbes est ainsi devenue une ville industrielle et ouvrière, tout en affirmant sa vocation militaire avec la construction des quartiers Larrey, Soult et Reffye. De nouveaux axes de développement ont émergé, notamment avec la création du magnifique jardin Massey.

Les Guerres Mondiales et l’Après-guerre

      Tarbes a joué un rôle important pendant les deux guerres mondiales. En tant que ville stratégiquement située au pied des Pyrénées, elle a réussi à maintenir sa position pendant la Première Guerre mondiale. Pendant cette période, la production d’artillerie s’est intensifiée, avec jusqu’à 16 000 ouvrières travaillant dans ce secteur pour soutenir les fronts plus au nord.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville a également été impliquée dans la Résistance. Celle-ci a reçu la croix de guerre pour sa participation active. Après la guerre, l’industrie s’est diversifiée et la démographie de la ville a continué de croître.

Mairie de Tarbes

Jardins, statue de Danton et mairie de Tarbes – AdobeStock

Lieux et monuments secondaires

  • Halle Marcadieu
  • Fontaine des quatre vallées
  • Paroisse Sainte-Thérèse
  • Parc Paul Chastelain
  • Statue du Maréchal Ferdinand Foch
  • Musée de la déportation et de la résistance
  • Préfecture des Hautes Pyrénées

Tarbes en quelques mots…

      Avec son passé riche et son patrimoine remarquable, Tarbes est une ville qui mérite d’être découverte. Son histoire, ses monuments et sa culture en font une destination privilégiée pour les amateurs d’histoire et de patrimoine. Que vous soyez intéressés par la légende de la reine Tarbis, l’époque médiévale ou les époques plus récentes, Tarbes offre un voyage dans le temps singulier et enrichissant.

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Carte des sites et monuments d’Occitanie:

Author: Edmond